La lettre du groupe CGT au CESER NA – octobre 24
Rapport néo-terra relatif à l’état du developpement durable «
Avis
» Débat d’orientation budgétaire «
Avis
» Présentation et débat du projet néo-sociétas porté par le ceser na «» Mission d’information et d’évalutation de la politique agricole «
» Rencontre du ceser avec le préfet de région et les services déconcentrés ..de l’état en région «
» Retour sur la table ronde organisée par le ceser na «
L’austérité est un poison, construisons un autre chemin !
Le gouvernement Barnier met l’austérité à l’ordre du jour des politiques publiques, au nom du déficit et de la dette.
Les travailleur·euse·s seraient prié·e·s de passer à la caisse, au travers de l’augmentation des taxes sur l’énergie, les frais médicaux. Les agents des services publics, de nouveau désignés comme des boucs émissaires pourraient être frappés de 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie, et du gel des salaires. Les retraité·e·s, soumis à un nouvel effort avec le report de l’indexation des pensions sur l’inflation. Pour les services publics s’appliqueraient une réduction des moyens, une baisse des effectifs, la fusion de services, … en demandant aux agents de faire mieux avec moins.
Les collectivités locales, elles, seraient soumises à une diète drastique. Ainsi, la région Nouvelle-Aquitaine serait privée de 125M€ de ressources (l’équivalent de 25.% de l’offre TER ou du budget des formations sanitaires et sociales), avec des impacts importants sur les politiques au service des territoires.
Si M. Barnier avait indiqué qu’il ne « s’interdisait pas plus de justice fiscale », ses 1ers arbitrages montrent que la répartition de l’effort porterait essentiellement sur les classes populaires et moyennes, et de façon très résiduelle sur les plus riches (0,3% des plus fortunés et 300 entreprises seraient concernés par une hausse de leurs impôts). Pourtant, le nœud est bien de ce côté-là. Les recettes de l’état ont été amputées de 76 Mds€ depuis l’arrivée d’E. Macron du fait des baisses d’impôts aux plus riches, aux grandes entreprises, d’une politique de baisse des cotisations sociales, d’aides aux entreprises sans conditionnalités. Pour une politique de l’offre inefficace dont les résultats annoncés ne sont pas au rendez-vous.
L’orientation de M. Barnier poursuit cette logique néfaste et qui va totalement à l’encontre de la colère et des attentes qui s’expriment dans le pays de mieux vivre de son travail, de plus de justice sociale et fiscale, et d’un besoin de services publics efficaces sur l’ensemble des territoires.
Elle risque de rajouter de la récession à la récession. Elle ne peut qu’aggraver la crise, les fractures sociales et démocratiques.
C’est pourquoi l’heure est plus que jamais à la mobilisation pour résister et ouvrir d’autres chemins. Dans le cadre du débat budgétaire, la CGT en a dessiné les grands contours.: une revalorisation du travail et des travailleur·euse·s, l’abrogation de la réforme des retraites, un investissement massif en faveur des services publics, un plan stratégique de réindustrialisation, une réforme de justice fiscale ambitieuse, un financement de la « sécu » assuré pour qu’elle réponde aux besoins, des avancées démocratiques avec notamment des droits nouveaux à l’entreprise.
Là se situe l’avenir.
Julien Ruiz