Lettre au préfet de Corrèze du 17 mars 2020
Monsieur le préfet,
L’UD CGT de Corrèze vous sollicite car de nombreux salariés font appel à la CGT et sont dans un certains désarroi voir dans une réelle panique.
En effet, alors que le président de la république et des ministres insistent sur la nécessité vitale de restreindre tous contacts, des entreprises non-essentielles à la vie et la lutte contre le virus restent ouvertes au détriment de la santé et sécurité des salariés.
Des entreprises de la métallurgie ou des centres d’appels ou même une fabrique de bonbons. Les salariés, parfois plusieurs centaines, sont amenés à se côtoyer dans les vestiaires, sur les postes de travail, plusieurs d’entre elles ne fournissent aucun équipement de protection ou des protections périmées.
Il est inconcevable que ces entreprises non-vitales poursuivent leur activité et accroissent ainsi les risques d’infection et de propagation.
Les personnels soignants sont déjà au bord de la rupture, il est important de limiter le plus fortement les risques pour les salariés.
L’UD CGT de Corrèze vous demande de bien vouloir faire cesser ce trouble à l’ordre public.
Nous nous tenons à votre disposition pour envisager toutes les possibilités pour arrêter cette faute sanitaire et vous fournir les noms des entreprises concernées.
Dans l’immédiat il faut officialiser pour les salariés la possibilité qu’ils ont d’exercer leur droit de retrait, certains employeurs intimidant les travailleurs en leur laissant penser qu’ils pourraient être licenciés.
L’UD CGT vous demande, par la même occasion, d’interdire tous types de licenciements contre les salariés quelques soient leurs statuts (CDI, CDD, Intérim, etc.), que les contrats soient maintenus à minima jusqu’à la fin du confinement et de la crise.
En espérant une réponse rapide de votre part.
Veuillez agréer, Monsieur le préfet, nos salutations distinguées.
Pour l’union départementale CGT de Corrèze
Sylvain ROCH