15 décembre : Toutes et tous dans la rue !
POITIERS 12H DEVANT LE TAP
Jean à dit : Les salles de spectacle et de cinéma n’ouvriront pas le 15 décembre et encore une fois, le gouvernement fait miroiter une nouvelle date incertaine de réouverture le 7 janvier. Cette succession d’annonces incertaines nous place dans l’expectative permanente, c’est irresponsable ! Elle est en fait un moyen pour le gouvernement de ne pas répondre aux véritables enjeux qui traversent notre profession. Depuis le mois de mars, une partie importante de nos secteurs sont totalement à l’arrêt. Les spectacles « debout » comme les grandes jauges sont interdites. Les grands festivals n’ont pas eu lieu, annulés les uns après les autres. Les prestataires techniques pourvoyeurs d’emploi de technicien.ne.s ne peuvent plus travailler. L’autre partie, les salles de théâtre, les scènes publiques, ont souffert d’une activité dégradée par les périodes de confinement, mesures de couvre-feu et les jauges réduites imposées dans la période. La destruction du volume d’activité et d’emploi pour nos secteurs est donc sans précédent et appelle des réponses d’exception. Les artistes et technicien-ne-s intermittent-e-s du spectacle, les autrices et les auteurs connaissent un appauvrissement généralisé et leurs droits sociaux sont menacés particulièrement par cette baisse drastique d’activité. Les réponses que nous sommes en droit d’attendre ne relèvent pas uniquement du ministère de la Culture, qui est fragilisé en cette période, mais de l’ensemble du Gouvernement. L’Élysée, Bercy comme le ministère du Travail doivent se montrer à la hauteur des enjeux historiques qui se posent pour nos secteurs. Nous faisons propositions concrètes au gouvernement pour que la réponse soit enfin à la hauteur de la crise et demandons :Un soutien financier de l’État et des collectivités aux résidences de création et répétitions pour « travailler quand même » et préparer les spectacles particulièrement dans les musiques actuelles, les arts de la rue ou le cirque ;Un soutien aux enseignements artistiques, alors que les conservatoires voient fuir les élèves ;La garantie de tous les droits sociaux, en particulier à la médecine du travail, à la complémentaire santé, à la formation professionnelle continue, aux droits à sécurité sociale cas de congé maternité ou maladie, la prolongation de l’année blanche pour l’assurance chômage des intermittent.e.s du spectacle ;Des protocoles sanitaires adaptés à nos métiers qui permettent de travailler sans mettre en danger aucun d’entre nous, non plus que le public. N’acceptons pas cette politique du pourrissement et montrons-nous tel que nous sommes : des artistes auteurs, des artistes interprètes et des technicien.ne.s, des personnels administratifs, des enseignant.e.s artistiques qui voulons vivre de nos métiers ! Notre combat est celui de la dignité !Le 15 décembre, jour initialement prévu pour la réouverture des spectacle, interpellons les pouvoirs publics dans toutes les régions !